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Chronologie du 25 août 1944

Chronologie
La libération de la France
JUIN 1944

Mardi 6 : débarquement des troupes alliées en Normandie, deux jours après la prise de Rome.

Jeudi 8 : Bayeux, dans le Calvados, est la première ville française libérée. Le général de Gaulle y prononce, le 14 août, son premier discours en terre française.

Lundi 26 : la libération de Cherbourg donne aux Alliés leur premier port en eau profonde.

JUILLET 1944

Dimanche 9 : libération de Caen par les forces britanniques.

Vendredi 14 : à l'appel du Conseil national de la résistance (CNR), manifestations patriotiques à Paris et en banlieue.

Jeudi 20 : attentat contre Hitler.

Mercredi 26 : percée du front allemand en Normandie. Les Américains sont à Avranches le 31 juillet.

AOÛT 1944

Mardi 1er : débarquement en Normandie de la deuxième division blindée (DB) du général Leclerc. Début de l'insurrection de Varsovie.

Lundi 7 : reçu par Hitler deux jours avant de prendre le commandement du " Gross Paris " (son prédécesseur est compromis dans l'attentat du 20 juillet), le général Dietrich von Choltitz reçoit l'ordre oral de détruire Paris en cas de retrait de la Wehrmacht.

Mercredi 9 : tandis que les services allemands commencent à quitter Paris, Pierre Laval y arrive pour tenter de convoquer l'Assemblée nationale. Les Américains libèrent Le Mans.

Jeudi 10 : les cheminots parisiens se mettent en grève.

Mardi 15 :

- Débarquement des forces alliées, auquel participe la Ire armée française du général de Lattre de Tassigny.

- A Paris, la police se met en grève, suivie, le lendemain, par la poste - sauf le téléphone - et les services publics. Pour masquer ces grèves, le gouvernement décrète un pont de six jours.

Jeudi 17 :

- Le dernier convoi de déportés quitte Drancy pour l'Allemagne.

- Aggravation de la répression : 42 jeunes résistants ont été exécutés dans la nuit, dont 35 au bois de Boulogne. Vingt-six patriotes sont fusillés à Vincennes.

- La station de propagande pro-allemande Radio-Paris cesse ses émissions, et les journaux collaborationnistes livrent leurs dernières éditions.

- Avant de quitter Paris pour Belfort, Pierre Laval préside à l'Hôtel Matignon le dernier conseil des ministres.

- Le consul de Suède Raoul Nordling obtient la libération de plus de 4 000 prisonniers politiques détenus en région parisienne.

- Libération de Dreux, Chartres et Orléans.

Vendredi 18 :

- Par voie d'affiche, le colonel Rol-Tanguy, commandant des Forces françaises de l'intérieur (FFI), appelle à la mobilisation générale, le PCF à l'insurrection, et la CGT et la CFTC à la grève générale.

- Plusieurs mairies de banlieue (Montreuil, Les Lilas) sont occupées par les francs-tireurs partisans (FTP). - Télégramme de Jacques Chaban-Delmas au général Koenig demandant " l'occupation rapide de Paris " par les Alliés.

Samedi 19 : Début de l'insurrection de Paris.

- 8 heures : occupation de la préfecture de police par 2 000 agents. Le préfet Bussière est arrêté. Charles Luizet, désigné par de Gaulle, le remplace.

- 9 heures : le CNR et le Comité parisien de libération (CPL) appellent à l'insurrection.

- 13 heures : Rol-Tanguy centralise toutes les forces de la Résistance.

- Après-midi : premiers combats dans le Quartier latin. Raoul Nordling négocie avec von Choltitz la sauvegarde de la ville et de ses habitants.

- Soir : cessez-le-feu, puis trêve négociée par Raoul Nordling. La garnison allemande peut évacuer Paris sans dommage, en s'abstenant elle-même d'attaquer les insurgés.

Dimanche 20 :

- Les Américains, qui sont sur la Seine à Fontainebleau et à Mantes, appliquent leur plan de contournement de Paris.

- 5 heures : Léo Hamon dirige l'occupation de l'Hôtel de Ville. Pierre Taittinger, président du conseil municipal, est arrêté, ainsi que René Bouffet, préfet de la Seine, remplacé par Marcel Flouret.

- Les tendances gaullistes et communistes de la Résistance s'opposent au sujet de la trêve, qui n'est d'ailleurs pas respectée : de violents combats ont lieu dans les 13e et 5e arrondissements.

Lundi 21 :

- Au terme d'une manœuvre alliée d'encerclement, l'armée allemande perd, à Falaise, la bataille de Normandie.

- Arrivé la veille en Normandie, le général de Gaulle adresse une lettre au général Eisenhower pour lui demander de délivrer immédiatement Paris.

- A Paris, les combats de rue continuent malgré la trêve.

- Soir : le CNR décide de rompre la trêve. Ordre est donné d'édifier des barricades.

Mardi 22 :

- Mission du commandant Cocteau-Gallois, adjoint de Rol-Tanguy, auprès du haut-commandement allié pour le convaincre de venir rapidement en aide à l'insurrection parisienne qui manque d'armes. Dans la soirée, le général Bradley autorise le général Leclerc à marcher sur Paris.

- Parodi préside la réunion des secrétaires généraux de tous les ministères qui représentent le gouvernement du général de Gaulle à l'Hôtel Matignon.

- A Paris : plusieurs centaines de barricades sont édifiées. Les combats atteignent leur maximum. Apparition des premiers journaux issus de la presse clandestine, et première émission de la " Radiodiffusion de la nation française ".

Mercredi 23 :

- Dans un télégramme à von Choltitz, Adolf Hitler donne des ordres pour que Paris ne tombe pas " aux mains de l'ennemi ", ou qu'il n'en trouve " qu'un champ de ruines ".

- A Londres, la radio française annonce prématurément la libération de la capitale.

- A Paris, les combats diminuent d'intensité, mais le Grand-Palais est en feu.

- Soir : à Rambouillet, Leclerc et de Gaulle mettent au point le plan d'attaque de Paris. Trois colonnes se dirigeront vers la capitale par Versailles, Longjumeau et la vallée de Chevreuse.

Jeudi 24 :

- Matin : les premiers éléments de la 2e DB partent de Rambouillet et d'Arpajon vers Paris. Ils avancent toute la journée en combattant à travers la Seine-et-Oise (71 tués, 225 blessés) et sont aux portes de Paris dans la soirée.

- Après-midi : un avion lâche un message sur l'île de la Cité : " Tenez bon ! Nous arrivons. "

- Soir : par la Croix-de-Berny, trois premiers chars et 150 hommes de la 2e DB - le capitaine Dronne avec les républicains espagnols - parviennent à l'Hôtel de Ville à 21 h 22. Les cloches des églises se mettent à sonner, et l'électricité est rétablie.

Vendredi 25 :

- Matin : le général Leclerc arrive à Paris par la porte d'Orléans, et établit son poste de commandement gare Montparnasse. Assaut des derniers points tenus par les Allemands (Hôtel Meurice, kommandantur à l'Opéra, Luxembourg, caserne de la République). La 2e DB perd 76 hommes, 200 autres sont blessés. Les Allemands se rendent massivement.

- Après-midi : la 4e division américaine est porte d'Italie. Le groupement Langlade arrive place de l'Etoile et obtient la reddition de l'Hôtel Majestic, siège principal des troupes allemandes. Reddition du général von Choltitz, qui ordonne le cessez-le-feu. Le général de Gaulle entre dans Paris libéré, et s'installe au ministère de la guerre, où il établit le siège de la présidence du gouvernement. Après une visite à la préfecture de police, il se rend à l'Hôtel de Ville, où l'accueille Georges Bidault, et où il prononce un discours.

Samedi 26 :

- 15 h : défilé triomphal du général de Gaulle sur les Champs-Elysées. Après une fusillade place de la Concorde, il se rend à Notre-Dame où le Te Deum est perturbé par des coups de feu.

- Dans la nuit du 26 au 27 : bombardement allemand sur Paris. Dimanche 27 : la 2e DB et la 4e division américaine contrôlent la banlieue nord-ouest de Paris. Libération de Toulon, suivie, le 28 août, de celle de Marseille.

Mercredi 30 : libération de Rouen et de Reims.

Jeudi 31 : transfert du siège du gouvernement provisoire d'Alger à Paris, où il tient sa première réunion le 2 septembre.

SEPTEMBRE 1944

Dimanche 3 : libération de Lille, Lyon et Bruxelles.

Mardi 12 : jonction à Montbard (Côte-d-Or) des troupes débarquées en Normandie et en Provence.

1945

24 mars : Paris est fait Compagnon de la Libération.

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